Portraits d'ancien
1/09/2015
Roland Billen
Article publié dans le bulletin 2006, N°1
Quelques points de repères :
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Depuis octobre 2005, Roland Billen arpente les couloirs des bâtiments de géographie et de géomatique au Sart-Tilman : il a en effet été chargé d’enseigner la Topographie (cours de base, cours avancé, séminaires) aux étudiants géomaticiens/géométrologues, ainsi qu’un cours d’Introduction à la Topographie pour les étudiants ingénieurs en construction et ingénieurs architectes, et pour les géographes.
Si ses étudiants découvrent aujourd’hui Roland Billen, il n’est de son côté pas dépaysé dans les murs de notre Alma Mater puisqu’il s’est formé sur les bancs de notre université.
Tout au long de son parcours académique, il s’est cependant toujours ouvert aux opportunités de découvrir l’enseignement et la pratique de la géométrologie et de la géomatique dans d’autres universités et d’autres pays.
Un globe-trotteur comme tout géographe !
Après avoir fréquenté diverses universités aux Pays-Bas et en Italie et avoir travaillé avec des chercheurs de ces universités lors de la préparation de son doctorat, Roland Billen est allé enseigner pendant trois ans la Topographie et la Géodésie (et le GPS) à l’Université de Glasgow. Après trois années en terres écossaises,
le mal du pays se faisant peu à peu sentir, c’est avec plaisir que Roland Billen a appris que sa candidature avait été retenue pour reprendre la charge de cours de Robert Arnould, arrivé à l’âge de la retraite.
En prise directe avec le secteur privé.
Parallèlement à ses activités universitaires, Roland Billen s’est lancé en 2001 dans une autre aventure : il a fondé avec trois comparses également licenciés en géométrologie de l’Université de Liège une société de géomètres.
Bien que n’étant pas impliqué pratiquement dans la gestion quotidienne de l’entreprise, celle-ci lui permet de rester au contact des défis et de la vie d’une société privée, des problèmes rencontrés au quotidien par les géomètres qui exercent cette activité, des caractéristiques du marché de services dans le domaine de la géomatique et de la géométrologie.
C’est incontestablement un plus pour un domaine de la géographie en constante évolution. Roland Billen compte d’ailleurs beaucoup sur son expérience et sur ses contacts pour fournir à ses étudiants un enseignement toujours en prise avec les réalités du secteur.
Le principal cheval de bataille : la recherche.
Dans le domaine de la recherche, Roland Billen aimerait insuffler à ses étudiants et collaborateurs une nouvelle culture de recherche, fruit de son expérience internationale. Cela se traduirait par exemple par la demande de publication régulière d’articles dans des revues scientifiques, la réalisation de partenariats ou d’échanges d’informations avec d’autres universités. C’est aussi un constat fait par Roland Billen : la collaboration avec d’autres centres de recherche ou d’autres universités permet bien souvent de faire augmenter les connaissances de tous et d’innover plus rapidement. Cette culture de travail passerait également par un encadrement ciblé du chercheur ou du doctorant, pour l’amener à travailler d’une façon qui lui permettra d’être compétitif dans le monde du travail et de la recherche tel qu’il est aujourd’hui.
La géomatique et la géométrologie ont de l’avenir !
Il est un autre sujet qui tient à coeur à Roland Billen : mieux faire connaître la géomatique et la géométréologie au grand public et plus particulièrement aux jeunes qui pourraient choisir cette formation à la fin de leurs études secondaires. Il part du constat que les débouchés sont réels pour les géomaticiens : de nombreuses sociétés pleurent pour engager du personnel avec ce diplôme en poche, et pourtant, il y a peu d’étudiants en géométrologie/géomatique. Roland Billen souligne également la qualité de la formation offerte en géométrologie/géomatique à l’Université de Liège. Sur cette base, il existe un certain nombre d’étudiants de rétho à la recherche d’une formation scientifique offrant de bonnes perspectives d’avenir, intéressés voire passionnés par la cartographie, et qui s’engagent dans des voies bien connues telles que les études d’ingénieurs, faute de connaître la formation en géométrologie / géomatique.
Comme on le voit, la Géographie et sa section de Géométrologie ont gagné un enseignant et un chercheur motivé et enthousiaste, des projets plein la tête, et toutes les cartes en main pour les faire avancer, au service des étudiants et de notre université.
Géométrologie ou géomatique ?Les deux termes ne sont pas interchangeables ! La géométrologie est le terme qui désigne aujourd’hui en Belgique la formation universitaire de géomètres. La géomatique est un terme plus général qui englobe tous les métiers et techniques qui permettent l’acquisition, l’utilisation, l’analyse, le traitement de l’information spatiale. Le terme géomatique présente l’avantage d’être utilisé au niveau international. Il va peu à peu être connu du grand public et son utilisation va se généraliser. Au jour d’aujourd’hui cependant, géométrologie est plus aisément compréhensible par des "non initiés" car elle fait référence explicitement au terme "géomètre" mieux connus du grand public (mais véhiculant une image un peu vieillotte de la profession…).
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